Réversion AGIRC-ARRCO : âge, mariage, montant, calcul, démarches. Tout comprendre pour obtenir la pension de réversion du régime complémentaire.


La pension de réversion AGIRC-ARRCO représente un soutien pour de nombreux conjoints survivants. En France, près d’un quart des veufs et veuves perçoivent une réversion, ce qui montre l’impact réel de ce dispositif dans la stabilité financière après un décès. Pourtant, les règles qui encadrent la retraite complémentaire restent souvent mal comprises : conditions d’âge ou de mariage, partage entre ex-conjoints, calcul basé sur les points, autant d’éléments qui peuvent créer des doutes au moment de faire valoir ses droits. Comprendre précisément comment fonctionne la réversion AGIRC-ARRCO permet d’anticiper, de sécuriser le niveau de ressources du foyer et d’aborder les démarches administratives plus sereinement.
La pension de réversion AGIRC-ARRCO constitue un droit pour le conjoint survivant, car elle permet de percevoir une partie de la retraite complémentaire acquise par la personne décédée. Ce mécanisme joue un rôle majeur dans le maintien des ressources du foyer, d’autant que plus de 80 % des salariés cotisent aujourd’hui à ce régime complémentaire obligatoire.
> Cotisation sur les retraites complémentaires : comprendre, calculer et anticiper
Le régime AGIRC-ARRCO fonctionne par points : chaque salarié cumule des points tout au long de sa carrière, convertis en pension au moment de la retraite. En cas de décès, 60 % des points acquis peuvent être versés au conjoint ou ex-conjoint remplissant les conditions. La réversion ne transmet pas l’intégralité de la retraite du défunt, mais elle assure une continuité financière, souvent indispensable pour absorber la perte d’un revenu.
Contrairement à la pension de réversion de la Sécurité sociale, la réversion AGIRC-ARRCO n’est pas soumise à condition de ressources. Il s’agit d’une différence majeure : même si le conjoint survivant dispose de revenus personnels, cela n’affecte pas la possibilité d’obtenir la réversion complémentaire. Autre distinction importante : l’âge minimum requis pour en bénéficier (qui peut varier selon les situations), ainsi que l’absence d’effet rétroactif automatique au-delà d’un certain délai.
Le calcul repose exclusivement sur les points accumulés par la personne décédée, multipliés par la valeur du point annuelle fixée par l’AGIRC-ARRCO.
La pension peut être partagée entre plusieurs ayants droit (ex-conjoints notamment), selon la durée respective des mariages. Le dispositif s’applique à tous les salariés du secteur privé qui ont cotisé, indépendamment du statut (cadres et non-cadres depuis la fusion des régimes en 2019).
> Bien vieillir chez soi avec Agirc-Arrco
La pension de réversion AGIRC-ARRCO repose sur un cadre clair qui détermine qui peut en bénéficier. Ces conditions, souvent plus souples que celles du régime de base, permettent au conjoint survivant d’accéder à une part de la retraite complémentaire du défunt sans être pénalisé par ses revenus personnels.
Pour ouvrir droit à la réversion, le bénéficiaire doit avoir été marié avec la personne décédée : ni le PACS ni le concubinage n’ouvrent de droits dans ce régime. Les ex-conjoints peuvent également en bénéficier, à condition de ne pas être remariés au moment de la demande.
L’âge minimum pour l’obtenir se situe généralement à 55 ans, sauf si le bénéficiaire est reconnu invalide, auquel cas la réversion peut être attribuée sans condition d’âge.
En cas de remariage, le droit s’éteint, même si un divorce intervient ensuite.
L’un des atouts majeurs de la réversion AGIRC-ARRCO est l’absence totale de plafond de revenus. Contrairement à la pension de réversion du régime général, où les ressources du conjoint survivant sont examinées, la retraite complémentaire verse la réversion indépendamment du niveau de vie ou de la pension personnelle.
Cette règle est particulièrement protectrice : elle permet d’éviter des situations où un conjoint serait privé de droits alors même que la retraite complémentaire représente une part importante des revenus du couple.
Lorsque plusieurs ayants droit existent (ex-conjoints par exemple), la réversion est partagée proportionnellement à la durée de chaque mariage. Cette répartition ne réduit pas le montant global, mais divise la pension selon la part de vie commune avec la personne décédée.
En présence d’enfants à charge, certaines situations permettent d’obtenir une majoration, mais celle-ci dépend de règles précises liées au nombre d’enfants élevés ou toujours à charge.
Enfin, la priorité est toujours donnée au conjoint survivant remplissant les conditions, puis aux ex-conjoints non remariés.
Le montant de la réversion AGIRC-ARRCO repose sur un calcul transparent mais qui mérite d’être bien compris pour anticiper ses droits. Ce montant dépend exclusivement des points accumulés par la personne décédée et de la valeur du point en vigueur. En 2024, la valeur d’un point AGIRC-ARRCO est par exemple fixée à 1,4159 €, ce qui sert de base au calcul de la pension et donc de la réversion.
La pension de réversion représente 60 % des droits à retraite complémentaire acquis par la personne décédée.
Ainsi, si le défunt disposait de 10 000 points AGIRC-ARRCO, la retraite complémentaire aurait été :
10 000 × 1,4159 € = 14 159 € par an,
et la réversion s'élèverait à :
60 % × 14 159 € = 8 495 € par an, soit environ 708 € par mois.
En cas de plusieurs ayants droit (ex-conjoints), la pension est strictement proportionnelle à la durée de chaque mariage.
Exemple concret :
Le premier ex-conjoint percevrait 2/3 de la réversion, le second 1/3, dès lors qu’ils ne sont pas remariés.
Le régime AGIRC-ARRCO prévoit plusieurs majorations possibles, notamment :
Ces majorations peuvent augmenter significativement le montant final. Par exemple, une réversion de 700 € par mois peut atteindre 770 € si la majoration de 10 % s’applique.
La demande de réversion AGIRC-ARRCO nécessite de réunir les bons justificatifs et de respecter un parcours administratif précis. Une demande bien préparée permet d’accélérer le traitement et de sécuriser la date d’effet, ce qui peut représenter plusieurs mois de pension conservés.
La première étape consiste à effectuer la demande directement via le service en ligne dédié AGIRC-ARRCO. Ce portail permet de centraliser les informations, d’envoyer les justificatifs et de suivre l’avancement du dossier.
Les principaux documents à fournir sont :
Lorsque toutes les pièces sont complètes, le traitement peut prendre entre 1 et 4 mois, selon les caisses et la complexité de la situation (présence d’ex-conjoints, périodes manquantes, incohérences de carrière). La pension peut être versée rétroactivement à la date du décès si la demande est déposée dans les 12 mois.
Les erreurs les plus fréquentes concernent :
Il est utile de vérifier que la carrière du défunt est bien complète dans le relevé AGIRC-ARRCO. Une période non validée ou un employeur manquant peut retarder la liquidation ou diminuer le montant attribué.
Préparer un dossier complet et exact dès la première soumission est la meilleure façon d’obtenir un traitement rapide.
Même si Logiadapt est spécialisé dans l’adaptation du logement et MaprimeAdapt’ , de nombreuses familles sollicitent également une aide pour traverser les démarches administratives qui accompagnent la perte d’autonomie ou un changement de situation familiale.
{{simulateur}}
Logiadapt peut ainsi :
> Aide administrative à la retraite : conseils pour une transition sereine
Cet accompagnement permet d’aborder les étapes administratives avec davantage de sérénité, particulièrement lorsqu’elles s’ajoutent à une période émotionnellement difficile.