Comprenez les cotisations Agirc-Arrco : taux 2025, calcul, tranches T1/T2 et répartition. Guide clair pour anticiper votre retraite complémentaire.
Les cotisations de retraite complémentaire représentent bien plus qu’une simple ligne sur la fiche de paie : elles constituent un pilier essentiel du futur revenu des salariés du secteur privé. En parallèle de la retraite de base, le régime Agirc-Arrco permet d’acquérir des points qui se transformeront, le moment venu, en pension complémentaire. Comprendre le fonctionnement de ces cotisations, leurs taux et leur répartition entre salarié et employeur aide à mieux anticiper sa retraite, mais aussi à interpréter correctement son bulletin de salaire.
Les cotisations de retraite complémentaire constituent la base du financement du régime Agirc-Arrco, qui vient s’ajouter à la retraite de base versée par la Sécurité sociale. Chaque salarié du secteur privé contribue à ce système par des prélèvements sur son salaire, tandis que l’employeur participe également à hauteur d’une part définie. Ces cotisations permettent d’alimenter un régime collectif par points, garantissant à chacun des droits futurs proportionnels à la durée et au niveau de sa carrière.
Créé pour compléter la pension de base, le régime Agirc-Arrco repose sur un principe simple : chaque euro cotisé permet d’acquérir un certain nombre de points de retraite.
Ces points s’accumulent tout au long de la carrière et sont convertis en pension lors du départ à la retraite. Le montant perçu dépend donc du nombre total de points obtenus et de leur valeur de service fixée chaque année. Ce système par points assure une logique de solidarité tout en restant proportionnel aux revenus cotisés.
Tous les salariés du secteur privé cotisent à la retraite complémentaire, qu’ils soient cadres ou non-cadres.
Depuis la fusion des régimes Agirc et Arrco en 2019, les règles sont harmonisées pour tous. L’employeur verse une part importante de la cotisation environ 60 % en moyenne, tandis que le salarié prend en charge le reste. Certains statuts spécifiques (apprentis, temps partiel, contrats courts) bénéficient d’un calcul adapté, mais l’affiliation au régime reste obligatoire dès lors qu’il existe un contrat de travail relevant du privé.
Les cotisations versées n’alimentent pas un compte individuel d’épargne, mais un pot commun redistribué selon le principe de la répartition : les actifs financent les pensions des retraités actuels.
En contrepartie, les salariés accumulent des points qui représentent leurs droits futurs. Chaque année, la valeur d’acquisition du point (combien il faut cotiser pour en obtenir un) et la valeur de service (combien rapporte un point à la retraite) sont fixées par l’Agirc-Arrco. C’est cette mécanique transparente qui assure la continuité du système et l’équité entre générations.
Les taux de cotisation déterminent le montant prélevé chaque mois pour financer la retraite complémentaire Agirc-Arrco. Ils varient selon le niveau de salaire, réparti en deux tranches : jusqu’au plafond de la Sécurité sociale (tranche 1) et au-delà, dans la limite de huit fois ce plafond (tranche 2).
En 2025, le plafond mensuel de la Sécurité sociale (PMSS) s’élève à 3 864 €. Ces taux s’appliquent à la rémunération brute, avant toute déduction. Ils incluent à la fois la part « contractuelle » servant à acquérir des points et des contributions additionnelles destinées à l’équilibre du régime.
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Les salariés cotisent donc sur une ou deux tranches selon leur revenu. La majorité des salariés, dont le salaire ne dépasse pas le plafond, cotisent uniquement sur la tranche 1. Les cadres et hauts revenus, eux, sont concernés par la tranche 2, qui leur permet d’acquérir davantage de points.
Ce mécanisme par tranches assure la proportionnalité des cotisations et garantit que le régime reste équilibré, tout en maintenant une solidarité entre bas et hauts revenus.
L’un des points souvent méconnus concerne la distinction entre taux contractuel et taux d’appel.
Cette différence permet de financer la solidarité du régime sans créer de droits supplémentaires.
En 2025, les taux sont les suivants :
Ces taux sont partagés entre employeur (environ 60 %) et salarié (environ 40 %).
À cela s’ajoutent deux contributions spécifiques :
Ces cotisations additionnelles ne génèrent pas de points mais participent à la pérennité du régime.
En moyenne, l’employeur assume environ 60 % du montant global des cotisations, contre 40 % pour le salarié. Cette répartition est fixée par les accords nationaux et s’applique à toutes les entreprises relevant de l’Agirc-Arrco.
Concrètement, sur un salaire brut de 3 000 € :
Ce fonctionnement assure un équilibre entre effort collectif et droits individuels, tout en offrant une réelle visibilité sur la constitution de sa future retraite.
Calculer sa cotisation de retraite complémentaire permet de comprendre comment chaque euro prélevé sur son salaire contribue à sa future pension. Le principe repose sur un enchaînement simple : la rémunération brute sert de base au calcul des cotisations, qui génèrent ensuite des points Agirc-Arrco. Ces points, cumulés tout au long de la carrière, seront transformés en pension au moment du départ à la retraite.
Prenons un exemple concret pour un salarié non-cadre percevant un salaire brut mensuel de 3 000 € en 2025.
1. Identifier la tranche concernée
Le salaire se situe en dessous du plafond de la Sécurité sociale (3 864 €). Seule la tranche 1 s’applique.
2. Appliquer le taux d’appel
Le taux global sur la tranche 1 est de 7,87 %, partagé entre employeur (4,72 %) et salarié (3,15 %).
3. Déterminer les points acquis
En 2025, la valeur d’acquisition du point Agirc-Arrco est fixée à 19,6320 €.
Le taux contractuel servant à l’acquisition de points sur la tranche 1 est de 6,20 %.
Sur une année complète, le salarié obtiendrait donc environ 114 points Agirc-Arrco, qui s’ajoutent à son compte retraite.
Au moment du départ à la retraite, ces points seront multipliés par la valeur de service du point (actuellement 1,4159 € en 2025), soit environ 161 € de retraite complémentaire annuelle pour une année de travail à ce salaire.
Les cotisations de retraite complémentaire sont prélevées directement sur le salaire brut avant impôts. Elles diminuent donc le salaire net, mais représentent un investissement pour la retraite future.
Sur notre exemple précédent, le salarié verse 94,50 € chaque mois, soit environ 3,15 % de son brut. Cette somme est compensée à long terme par la pension complémentaire qu’il percevra à vie.
Pour les salaires dépassant le plafond de la Sécurité sociale, la tranche 2 s’ajoute avec un taux plus élevé (21,59 %), ce qui accroît proportionnellement les droits à retraite.
Les primes, indemnités et heures supplémentaires peuvent également être soumises à cotisation, selon leur nature. Cela explique pourquoi le nombre de points acquis peut varier d’un mois à l’autre.
Chaque année, les salariés peuvent consulter leur relevé individuel de situation sur le site www.agirc-arrco.fr.
Ce document récapitule :
En cas d’erreur, il est recommandé de contacter la caisse Agirc-Arrco dont dépend l’entreprise, ou de fournir ses bulletins de salaire pour rectification. Vérifier régulièrement ses points est une habitude essentielle pour anticiper sa retraite et éviter les mauvaises surprises au moment du départ.
Préparer sa retraite ne se résume pas à comprendre ses cotisations : c’est aussi anticiper son cadre de vie, son confort et son autonomie pour les années à venir. Bien s’informer et être soutenu dans cette transition permet de préserver son indépendance tout en profitant pleinement de son logement.
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