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Cotisation sur les retraites complémentaires : comprendre, calculer et anticiper

Comprenez les cotisations Agirc-Arrco : taux 2025, calcul, tranches T1/T2 et répartition. Guide clair pour anticiper votre retraite complémentaire.

Louise

Posté le
13/10/2025
Mis à jour le
13/10/2025
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Les cotisations de retraite complémentaire représentent bien plus qu’une simple ligne sur la fiche de paie : elles constituent un pilier essentiel du futur revenu des salariés du secteur privé. En parallèle de la retraite de base, le régime Agirc-Arrco permet d’acquérir des points qui se transformeront, le moment venu, en pension complémentaire. Comprendre le fonctionnement de ces cotisations, leurs taux et leur répartition entre salarié et employeur aide à mieux anticiper sa retraite, mais aussi à interpréter correctement son bulletin de salaire. 

Qu’est-ce qu’une cotisation de retraite complémentaire Agirc-Arrco ?

Les cotisations de retraite complémentaire constituent la base du financement du régime Agirc-Arrco, qui vient s’ajouter à la retraite de base versée par la Sécurité sociale. Chaque salarié du secteur privé contribue à ce système par des prélèvements sur son salaire, tandis que l’employeur participe également à hauteur d’une part définie. Ces cotisations permettent d’alimenter un régime collectif par points, garantissant à chacun des droits futurs proportionnels à la durée et au niveau de sa carrière.

Le principe du régime complémentaire : un système par points obligatoire

Créé pour compléter la pension de base, le régime Agirc-Arrco repose sur un principe simple : chaque euro cotisé permet d’acquérir un certain nombre de points de retraite

Ces points s’accumulent tout au long de la carrière et sont convertis en pension lors du départ à la retraite. Le montant perçu dépend donc du nombre total de points obtenus et de leur valeur de service fixée chaque année. Ce système par points assure une logique de solidarité tout en restant proportionnel aux revenus cotisés.

Qui cotise : salariés, employeurs, cadres et non-cadres

Tous les salariés du secteur privé cotisent à la retraite complémentaire, qu’ils soient cadres ou non-cadres. 

Depuis la fusion des régimes Agirc et Arrco en 2019, les règles sont harmonisées pour tous. L’employeur verse une part importante de la cotisation environ 60 % en moyenne, tandis que le salarié prend en charge le reste. Certains statuts spécifiques (apprentis, temps partiel, contrats courts) bénéficient d’un calcul adapté, mais l’affiliation au régime reste obligatoire dès lors qu’il existe un contrat de travail relevant du privé.

À quoi servent les cotisations et comment elles se transforment en droits retraite ?

Les cotisations versées n’alimentent pas un compte individuel d’épargne, mais un pot commun redistribué selon le principe de la répartition : les actifs financent les pensions des retraités actuels. 

En contrepartie, les salariés accumulent des points qui représentent leurs droits futurs. Chaque année, la valeur d’acquisition du point (combien il faut cotiser pour en obtenir un) et la valeur de service (combien rapporte un point à la retraite) sont fixées par l’Agirc-Arrco. C’est cette mécanique transparente qui assure la continuité du système et l’équité entre générations.

Quels sont les taux de cotisation 2025 et leur répartition ?

Les taux de cotisation déterminent le montant prélevé chaque mois pour financer la retraite complémentaire Agirc-Arrco. Ils varient selon le niveau de salaire, réparti en deux tranches : jusqu’au plafond de la Sécurité sociale (tranche 1) et au-delà, dans la limite de huit fois ce plafond (tranche 2).

En 2025, le plafond mensuel de la Sécurité sociale (PMSS) s’élève à 3 864 €. Ces taux s’appliquent à la rémunération brute, avant toute déduction. Ils incluent à la fois la part « contractuelle » servant à acquérir des points et des contributions additionnelles destinées à l’équilibre du régime.

> Augmentation de la retraite complémentaire Agirc-Arrco : taux, dates, bénéfices

Les tranches de salaire (T1 et T2) et le plafond de la Sécurité sociale

  • Tranche 1 (T1) : correspond à la part du salaire jusqu’à 1 × le PMSS, soit 3 864 € par mois.

  • Tranche 2 (T2) : concerne la part de la rémunération comprise entre 1 × et 8 × le PMSS, soit jusqu’à 30 912 € mensuels.

Les salariés cotisent donc sur une ou deux tranches selon leur revenu. La majorité des salariés, dont le salaire ne dépasse pas le plafond, cotisent uniquement sur la tranche 1. Les cadres et hauts revenus, eux, sont concernés par la tranche 2, qui leur permet d’acquérir davantage de points.

Ce mécanisme par tranches assure la proportionnalité des cotisations et garantit que le régime reste équilibré, tout en maintenant une solidarité entre bas et hauts revenus.

Taux contractuels, taux d’appel, CEG et CET : comment les comprendre

L’un des points souvent méconnus concerne la distinction entre taux contractuel et taux d’appel.

  • Le taux contractuel est celui utilisé pour calculer les points retraite.
  • Le taux d’appel, plus élevé (actuellement à 127 % du taux contractuel), correspond à la part effectivement prélevée sur le salaire.

Cette différence permet de financer la solidarité du régime sans créer de droits supplémentaires.

En 2025, les taux sont les suivants :

Tranche Taux contractuel Taux d’appel appliqué Total (employeur + salarié)
T1 (jusqu’à 3 864 €) 6,20 % 7,87 % 7,87 %
T2 (3 864 € à 30 912 €) 17 % 21,59 % 21,59 %

Ces taux sont partagés entre employeur (environ 60 %) et salarié (environ 40 %).

À cela s’ajoutent deux contributions spécifiques :

  • CEG (contribution d’équilibre général) : 2,15 % en T1 et 2,70 % en T2.

  • CET (contribution d’équilibre technique) : 0,35 % pour les salaires supérieurs au PMSS.

Ces cotisations additionnelles ne génèrent pas de points mais participent à la pérennité du régime.

La part salariale et la part patronale : ce que chacun paie réellement

En moyenne, l’employeur assume environ 60 % du montant global des cotisations, contre 40 % pour le salarié. Cette répartition est fixée par les accords nationaux et s’applique à toutes les entreprises relevant de l’Agirc-Arrco.

Concrètement, sur un salaire brut de 3 000 € :

  • Le salarié verse environ 95 € par mois au titre de la retraite complémentaire.

  • L’employeur contribue pour environ 145 €.
    Ensemble, ces cotisations permettent l’acquisition d’environ 8 à 10 points Agirc-Arrco mensuels, selon la valeur d’achat du point fixée chaque année (1 € de cotisation donnant droit à un certain nombre de points).

Ce fonctionnement assure un équilibre entre effort collectif et droits individuels, tout en offrant une réelle visibilité sur la constitution de sa future retraite.

Comment calculer sa cotisation et estimer ses points retraite ?

Calculer sa cotisation de retraite complémentaire permet de comprendre comment chaque euro prélevé sur son salaire contribue à sa future pension. Le principe repose sur un enchaînement simple : la rémunération brute sert de base au calcul des cotisations, qui génèrent ensuite des points Agirc-Arrco. Ces points, cumulés tout au long de la carrière, seront transformés en pension au moment du départ à la retraite.

Exemple concret de calcul sur un salaire de référence

Prenons un exemple concret pour un salarié non-cadre percevant un salaire brut mensuel de 3 000 € en 2025.

1. Identifier la tranche concernée

 Le salaire se situe en dessous du plafond de la Sécurité sociale (3 864 €). Seule la tranche 1 s’applique.

2. Appliquer le taux d’appel

Le taux global sur la tranche 1 est de 7,87 %, partagé entre employeur (4,72 %) et salarié (3,15 %).

  • Cotisation totale = 3 000 × 7,87 % = 236,10 €
  • Dont part salariale = 3 000 × 3,15 % = 94,50 €

3. Déterminer les points acquis

En 2025, la valeur d’acquisition du point Agirc-Arrco est fixée à 19,6320 €.
Le taux contractuel servant à l’acquisition de points sur la tranche 1 est de 6,20 %.

  • Montant servant à générer des points = 3 000 × 6,20 % = 186 €
  • Nombre de points obtenus = 186 ÷ 19,6320 = ≈ 9,47 points par mois

Sur une année complète, le salarié obtiendrait donc environ 114 points Agirc-Arrco, qui s’ajoutent à son compte retraite.

Au moment du départ à la retraite, ces points seront multipliés par la valeur de service du point (actuellement 1,4159 € en 2025), soit environ 161 € de retraite complémentaire annuelle pour une année de travail à ce salaire.

Ce que les cotisations changent sur le salaire net mensuel

Les cotisations de retraite complémentaire sont prélevées directement sur le salaire brut avant impôts. Elles diminuent donc le salaire net, mais représentent un investissement pour la retraite future.

Sur notre exemple précédent, le salarié verse 94,50 € chaque mois, soit environ 3,15 % de son brut. Cette somme est compensée à long terme par la pension complémentaire qu’il percevra à vie.

Pour les salaires dépassant le plafond de la Sécurité sociale, la tranche 2 s’ajoute avec un taux plus élevé (21,59 %), ce qui accroît proportionnellement les droits à retraite.

Les primes, indemnités et heures supplémentaires peuvent également être soumises à cotisation, selon leur nature. Cela explique pourquoi le nombre de points acquis peut varier d’un mois à l’autre.

Comment vérifier l’acquisition de points sur son relevé Agirc-Arrco ?

Chaque année, les salariés peuvent consulter leur relevé individuel de situation sur le site www.agirc-arrco.fr.

Ce document récapitule :

  • le nombre total de points acquis
  • les périodes d’activité prises en compte,
    et les éventuels compléments (chômage indemnisé, maladie, maternité, etc.).

En cas d’erreur, il est recommandé de contacter la caisse Agirc-Arrco dont dépend l’entreprise, ou de fournir ses bulletins de salaire pour rectification. Vérifier régulièrement ses points est une habitude essentielle pour anticiper sa retraite et éviter les mauvaises surprises au moment du départ.

Être bien accompagné dans ses projets de vie et de retraite

Préparer sa retraite ne se résume pas à comprendre ses cotisations : c’est aussi anticiper son cadre de vie, son confort et son autonomie pour les années à venir. Bien s’informer et être soutenu dans cette transition permet de préserver son indépendance tout en profitant pleinement de son logement. 

L’accompagnement Logiadapt : conseils personnalisés, diagnostic par ergothérapeute et artisans de confiance

Logiadapt propose un accompagnement personnalisé à toutes les personnes souhaitant adapter leur logement à leurs besoins présents ou futurs.
Chaque projet débute par un diagnostic complet réalisé par un ergothérapeute, qui analyse les aménagements nécessaires selon la configuration du logement et les capacités de l’occupant.

Ensuite, Logiadapt aide à identifier les aides financières mobilisables, y compris celles liées à la dépendance ou à l’âge, et à sélectionner des artisans de confiance pour réaliser les travaux.

Enfin, un suivi rigoureux est assuré jusqu’à la conformité complète du chantier, afin de garantir sécurité, confort et tranquillité d’esprit.

Cet accompagnement global permet de simplifier les démarches, d’éviter les erreurs de choix et d’obtenir un résultat durable, esthétique et parfaitement adapté à la vie quotidienne.

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Pour réduire le coût des travaux, les particuliers peuvent bénéficier de MaPrimeAdapt’, une aide publique créée pour faciliter le maintien à domicile des seniors et des personnes en situation de handicap.
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Ce dispositif finance jusqu’à 50 % à 70 % du montant des travaux, selon les revenus, pour des aménagements visant à améliorer l’accessibilité et la sécurité du logement (salle de bain, escaliers, accès extérieurs, etc.).

Logiadapt accompagne chaque demandeur dans la constitution de son dossier MaPrimeAdapt’, de l’estimation du montant de l’aide jusqu’à son obtention effective, en veillant à la conformité technique et administrative.

D’autres aides locales ou issues des caisses de retraite peuvent également être combinées pour alléger davantage le reste à charge.

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