3 minutes

Chambre PMR : normes, aménagements et conseils utiles

Découvrez comment aménager une chambre PMR : dimensions réglementaires, mobilier adapté, normes d’accessibilité et conseils pratiques pour un espace confortable et sécurisé.

Elina

Posté le
18/7/2025
Mis à jour le
18/7/2025
Logiadapt propose un accompagnement clé en main pour vos projets d'adaptation de logement.
TESTER MES AIDES

Comment aménager une chambre PMR confortable et accessible ?

Aménager une chambre adaptée aux personnes à mobilité réduite (PMR) est un levier essentiel pour préserver l’autonomie, le confort et la sécurité au quotidien. Que ce soit pour un proche vieillissant, une personne en situation de handicap ou une période de convalescence, la chambre doit combiner accessibilité, ergonomie et esthétique pour répondre à tous les besoins de mobilité. Dans le neuf comme en rénovation, le respect des normes PMR est encadré par le Code de la construction et précisé par l’arrêté du 24 décembre 2015, notamment pour garantir les dimensions minimales, les espaces de circulation ou la bonne hauteur des équipements. Bien conçue, une chambre PMR permet de circuler librement, d’utiliser le mobilier sans effort et de profiter d’un cadre de vie à la fois fonctionnel et agréable.

Qu’est-ce qu’une chambre PMR ? 

Avant d’aménager ou de rénover, il est essentiel de comprendre ce qui définit une chambre vraiment accessible et adaptée aux besoins de chacun.

Définition et objectif 

Une chambre PMR (Personne à Mobilité Réduite) désigne un espace de repos conçu pour être accessible, fonctionnel et sécurisant, quels que soient les troubles de mobilité ou d’autonomie. Elle doit permettre à une personne en fauteuil roulant, avec un déambulateur ou présentant des difficultés motrices de circuler librement, de se lever et se coucher facilement, d’atteindre interrupteurs, rangements et équipements sans effort et en toute sécurité.

Son objectif principal est de garantir l’autonomie maximale, réduire les risques de chute et de fatigue, et offrir un cadre de vie confortable et digne, que ce soit à domicile ou en établissement.

Qui est concerné ? Personnes âgées, handicap, convalescence 

Contrairement aux idées reçues, la notion de PMR ne se limite pas aux personnes en fauteuil roulant. Elle englobe toute personne dont la mobilité est réduite, temporairement ou durablement :

  • Personnes âgées qui rencontrent des pertes d’équilibre ou une diminution de leur force physique,
  • Personnes en situation de handicap moteur ou sensoriel,
  • Personnes en convalescence après une opération ou un accident, qui nécessitent un lit médicalisé ou un agencement temporairement adapté.

C’est pourquoi penser l’aménagement de la chambre PMR, c’est anticiper des besoins qui peuvent évoluer avec le temps tout en maintenant un maximum de confort et de liberté de mouvement.

Normes d’accessibilité à respecter 

Aménager une chambre PMR implique de respecter des normes précises pour garantir sécurité, autonomie et confort, que ce soit dans un logement individuel ou un établissement recevant du public.

Dimensions minimales pour lit, rotation, accès 

Une chambre PMR doit permettre à une personne à mobilité réduite de circuler librement sans obstacle, y compris en fauteuil roulant. Selon le Code de la construction et l’arrêté du 24 décembre 2015, plusieurs critères techniques s’appliquent :

  • Cercle de rotation de 1,50 m minimum pour permettre un demi-tour complet en fauteuil.

  • Largeur de passage des portes ≥ 90 cm, y compris pour les portes d’accès à la chambre, à une salle de bain attenante ou à un balcon.

  • Espaces de dégagement autour du lit : idéalement 1,20 m sur les côtés longs ou au moins 0,90 m de chaque côté, et 1,20 m au pied du lit pour faciliter le passage d’un fauteuil ou d’un déambulateur.

  • Les interrupteurs, poignées et prises électriques doivent être installés à une hauteur comprise entre 90 et 130 cm du sol, afin de rester accessibles à une personne assise.

  • Les poignées de fenêtres, stores et volets roulants doivent également être positionnés à hauteur adaptée, généralement ≤ 1,30 m.

Ces dimensions sont valables pour tout type de logement neuf soumis aux normes d’accessibilité, mais elles servent aussi de référence en rénovation dès qu’un aménagement PMR est envisagé.

Réglementation (ERP, logement neuf, logement existant) 

La législation distingue plusieurs cas de figure :

  • Logements neufs ou rénovés : le respect des normes PMR est obligatoire dans les constructions neuves collectives et fortement recommandé pour les maisons individuelles, notamment si elles accueillent une personne en perte de mobilité.

  • ERP (établissements recevant du public) : hôtels, EHPAD, hôpitaux, chambres d’hôtes… doivent appliquer des règles plus strictes, notamment garantir un pourcentage minimal de chambres adaptées, avec accès libre et sanitaire PMR attenant.

  • Logements existants : pour transformer une chambre classique en chambre PMR, certaines règles peuvent être adaptées, mais les principes de base restent essentiels : accessibilité, sécurité des déplacements, dispositifs à portée de main.

Ces normes ne sont pas seulement des contraintes légales : elles assurent une qualité de vie et une autonomie préservée, tout en ouvrant droit à des aides financières comme l’ANAH, la PCH ou le crédit d’impôt accessibilité.

Aménagements essentiels pour une chambre PMR 

Au-delà des dimensions réglementaires, chaque détail d’aménagement contribue à rendre la chambre accessible, confortable et agréable à vivre au quotidien.

Lit adapté, poignées, hauteur de mobilier 

Le lit est l’élément central d’une chambre PMR. Sa hauteur doit être comprise entre 40 et 50 cm pour permettre de s’asseoir ou se transférer facilement depuis un fauteuil roulant ou un déambulateur. Un lit médicalisé peut être indispensable en cas de perte d’autonomie importante, avec réglage de la hauteur, relève-buste et barrières de sécurité.

Autour du lit, on prévoit :

  • Des barres d’appui ou poignées pour sécuriser les mouvements,
  • Des commandes de lit et interrupteurs à portée de main,
  • Des tables de chevet avec tiroirs accessibles ou des petites dessertes roulantes,
  • Des rangements modulables avec penderies ou étagères installées entre 90 et 130 cm de haut pour être atteintes en position assise.

Circulation, éclairage, seuils, interrupteurs 

Les espaces de circulation doivent rester larges et dégagés : évitez les tapis ou seuils qui créent des obstacles ou des risques de chute. Les seuils de porte doivent être inférieurs à 2 cm ou supprimés si possible.

L’éclairage joue un rôle majeur : privilégiez une lumière homogène et douce, avec un bon contraste pour les personnes malvoyantes. Installez plusieurs points lumineux : plafonnier, lampe de chevet, éclairage d’appoint. Les interrupteurs doivent être facilement repérables (éclairage à détection de mouvement ou témoins lumineux) et positionnés entre 90 et 130 cm du sol.

Mobilier et déco : allier confort, accessibilité et esthétique 

Une chambre PMR peut être pratique et belle à la fois. Choisissez du mobilier aux coins arrondis pour limiter les blessures en cas de choc, et préférez les portes coulissantes pour gagner de l’espace.

Côté déco, misez sur des contrastes de couleurs pour différencier sol, murs et meubles, ce qui facilite la perception des volumes pour les personnes malvoyantes. Les revêtements de sol doivent être antidérapants et faciles à entretenir, tout en restant chaleureux pour le confort. Enfin, pensez à quelques éléments de personnalisation (cadres, textiles doux, rideaux faciles à manier) pour que la chambre reste un lieu de repos agréable et rassurant.

Salle de bain attenante : ce qu’il faut prévoir 

Une salle de bain accessible, directement reliée à la chambre, complète l’aménagement pour garantir confort et sécurité au quotidien.

Douche accessible, WC PMR, lavabo ergonomique 

Dans une chambre PMR, la salle de bain attenante doit permettre une utilisation autonome, ou au moins assistée en toute sécurité.

  • Douche à l’italienne sans ressaut (seuil ≤ 2 cm) : elle facilite l’accès avec un fauteuil roulant ou un siège de douche.
  • Prévoir un espace de transfert latéral de 0,80 à 1,20 m minimum à côté de la douche.
  • Installer un siège rabattable mural et une ou plusieurs barres d’appui pour sécuriser les gestes.
  • Les WC PMR doivent être rehaussés (environ 50 cm de hauteur) avec un espace libre sur un côté (80 cm) pour un transfert en fauteuil.
  • Le lavabo doit être ergonomique, avec un vide sous plan d’au moins 70 cm de haut et 60 cm de profondeur pour laisser passer les jambes d’une personne en fauteuil. La robinetterie doit être facile à manier (poignée à levier, mitigeur à détection).

Matériaux antidérapants et équipements spécifiques 

La sécurité antiglisse est indispensable : carrelage ou revêtement de sol antidérapant R10 minimum, pour réduire les risques de chute. Des bandes contrastées ou des repères visuels aident aussi les personnes malvoyantes à distinguer les zones humides.

Les équipements doivent être adaptés :

  • Miroir inclinable pour une personne assise.
  • Rangements bas accessibles, placés à une hauteur comprise entre 90 et 130 cm.
  • Robinetterie thermostatique pour éviter les brûlures.

Enfin, pensez à la ventilation (VMC) pour limiter l’humidité et conserver un environnement sain.

Types de chambres PMR selon les contextes 

Les besoins et les normes peuvent varier selon que la chambre PMR se situe dans un logement individuel ou un établissement recevant du public.

Chambre PMR en maison individuelle

Dans une maison individuelle, la chambre PMR s’adapte souvent à un projet de maintien à domicile pour une personne âgée ou en situation de handicap. L’idéal est de prévoir la chambre au rez-de-chaussée, proche d’une salle de bain accessible, pour limiter les déplacements et éviter les escaliers.

Un aménagement réussi combine :

  • Une surface suffisante pour intégrer le cercle de rotation de 1,50 m,
  • Des portes larges (≥ 90 cm), voire coulissantes pour gagner de la place,
  • Un lit médicalisé si nécessaire,
  • Des interrupteurs, rangements et fenêtres accessibles sans effort.

L’accompagnement d’un ergothérapeute ou d’un professionnel spécialisé permet de personnaliser l’espace en fonction de l’évolution de la mobilité.

Chambre PMR en établissement (EHPAD, hôpital, hôtel) 

Dans un EHPAD, un hôpital, une clinique ou un hôtel, la chambre PMR doit répondre à des normes encore plus précises. Les ERP (établissements recevant du public) doivent garantir un pourcentage minimal de chambres accessibles.

Les principes restent les mêmes :

  • Respect du cercle de rotation et de la largeur des portes,
  • Salle de bain attenante avec douche de plain-pied, barres d’appui et WC rehaussé,
  • Éclairage et signalétique clairs pour les personnes malvoyantes,
  • Mobilier modulable pour s’adapter aux besoins spécifiques de chaque résident ou client.

En hôtellerie, ces chambres doivent être facilement identifiables, situées au même niveau que l’accueil ou accessibles par ascenseur aux dimensions réglementaires.

Travaux, budget et aides disponibles 

Adapter une chambre en version PMR représente un budget qu’il est important d’anticiper, mais plusieurs aides financières peuvent en alléger le coût.

Coût moyen d’une chambre PMR 

Le prix d’un aménagement dépend de nombreux facteurs :

  • Nature des travaux (simple adaptation ou rénovation complète)
  • Niveau d’équipement (lit médicalisé, domotique, automatisation)
  • Besoin d’intervention d’artisans qualifiés ou non.

En moyenne, il faut compter :

  • Entre 5 000 et 10 000 € pour une adaptation légère (élargissement de porte, mobilier adapté, barres d’appui).

  • Jusqu’à 20 000 € ou plus pour une rénovation complète avec mise aux normes PMR, salle de bain attenante, lit médicalisé et aides techniques.

Travaux d’adaptation : artisans ou organismes spécialisés 

Pour garantir la conformité aux normes PMR et la sécurité, il est fortement recommandé de faire appel à des artisans spécialisés ou à une entreprise d’adaptation du logement. Ces professionnels connaissent les réglementations (arrêté du 24 décembre 2015, Code de la construction) et savent installer correctement les équipements essentiels : élargissement de portes, suppression de seuils, circuits électriques adaptés, lit médicalisé, salle d’eau PMR…

Aides financières : ANAH, PCH, crédit d’impôt 

Plusieurs dispositifs permettent de financer une partie des travaux :

  • L’ANAH propose des subventions pour l’adaptation du logement des personnes âgées ou handicapées.

  • La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) peut couvrir certains frais liés aux aménagements intérieurs.

  • Un crédit d’impôt accessibilité (25 %) peut aussi s’appliquer pour les dépenses liées à l’installation d’équipements spécifiques.

  • Depuis 2024, le dispositif MaPrimeAdapt’ remplace l’aide « Habiter Facile » pour soutenir les travaux d’adaptation et de maintien à domicile des seniors ou des personnes en situation de handicap. Selon vos ressources, cette aide peut financer 50 à 70 % du montant HT des travaux, dans une limite de 22 000 €.

{{simulateur}}

Comment Logiadapt peut accompagner votre projet ?

Logiadapt est un AMO agréé qui vous aide à chaque étape de votre projet :

  • Diagnostic personnalisé de votre logement pour identifier les besoins concrets et les solutions possibles (ex. : lit médicalisé, accès sans seuil, barres d’appui, salle de bain attenante).

  • Montage et suivi du dossier MaPrimeAdapt’, pour bénéficier du meilleur financement possible.

  • Coordination des travaux avec des artisans labellisés et spécialistes de l’adaptation.

  • Accompagnement administratif jusqu’à la fin du projet pour vous garantir un aménagement conforme, sécurisé et rassurant.

Grâce à cet accompagnement, vous maîtrisez votre budget tout en créant une chambre réellement adaptée aux besoins actuels et futurs.

Conclusion

Transformer une chambre classique en chambre PMR, c’est garantir sécurité, autonomie et confort au quotidien. Bien pensée et conforme aux normes, une chambre accessible permet d’anticiper l’évolution des besoins tout en valorisant la qualité de vie, à domicile comme en établissement.

Avec l’accompagnement d’un professionnel comme Logiadapt, il est possible de concilier normes, esthétique et aides financières pour réaliser un projet serein, durable et parfaitement adapté à chaque situation.

🏠 Accessibilité pensée : largeur de passage, zone de rotation, mobilier sécurisé.

🛏️ Confort et autonomie : lit adapté, éclairage intelligent, commande à distance.

💶 Aides disponibles
: ANAH, PCH, crédit d’impôt pour l’adaptation du logement.

FAQ

Quelles sont les dimensions d’une chambre PMR ? +
Pour garantir une circulation fluide, la chambre PMR doit permettre un cercle de rotation de 1,50 m pour un fauteuil roulant. Les portes doivent offrir un passage libre d’au moins 90 cm, et les espaces autour du lit doivent prévoir environ 1,20 m de chaque côté ou 0,90 m minimum sur les côtés longs et 1,20 m au pied du lit.
Quel mobilier choisir ? +
Privilégiez un lit à hauteur réglable ou médicalisé (40 à 50 cm), des rangements modulables accessibles entre 90 et 130 cm, des poignées ou barres d’appui pour faciliter les mouvements, et un mobilier aux coins arrondis pour éviter les blessures. Préférez aussi les portes coulissantes pour gagner de l’espace.
Combien coûtent les travaux d’adaptation ? +
Le budget varie selon l’ampleur du projet. Comptez 5 000 à 10 000 € pour une adaptation légère (portes élargies, barres d’appui, mobilier ajusté) et jusqu’à 20 000 € ou plus pour une rénovation complète avec salle de bain attenante, lit médicalisé et équipements sur mesure.
Quelles sont les normes à respecter ? +
Les normes PMR sont encadrées par le Code de la construction et l’arrêté du 24 décembre 2015 pour les logements neufs ou rénovés :
- Cercle de rotation de 1,50 m
- Passage de portes ≥ 90 cm
- Interrupteurs et prises entre 90 et 130 cm
- Salle de bain attenante accessible, revêtements antidérapants et équipements ergonomiques.
Quelles aides peut-on obtenir pour adapter une chambre ? +
Plusieurs aides financières existent :
- MaPrimeAdapt’, qui finance jusqu’à 50 à 70 % du montant HT des travaux pour les seniors et les personnes en situation de handicap.
- L’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat).
- La PCH (Prestation de Compensation du Handicap).
- Un crédit d’impôt accessibilité pour certaines dépenses d’adaptation.

L’accompagnement d’un professionnel comme Logiadapt permet de constituer un dossier solide et de maximiser les financements.

D'autres articles dans la même catégorie :

Être rappelé gratuitement par un conseiller

Vous souhaitez tester votre éligibilité à MaPrimeAdapt ?
Simulation gratuite et immédiate. Jusqu'à 15 400€ de prime pour vos travaux d'adaptation !
JE CALCULE MES AIDES
Transformer une baignoire en douche à l'italienne ?
Logiadapt vous accompagne dans vos travaux d'adaptation de salle de bain pour bien vieillir chez vous !
INSTALLER UNE DOUCHE SÉCURISÉE
Adapter votre logement simplement !
Logiadapt vous accompagne dans votre projet d'adaptation de A à Z.
Passage d'un ergothérapeute
Dossiers d'aides financières
Suivi des travaux
ÊTRE ACCOMPAGNÉ DANS MON PROJET D'ADAPTATION