Vieillir à domicile dans de bonnes conditions est aujourd’hui une priorité pour de nombreuses familles françaises. Pourtant, avec l’âge, les besoins d’accompagnement augmentent : perte de mobilité, démarches administratives complexes, adaptation du logement… Ces réalités peuvent vite devenir un obstacle au maintien à domicile si aucune aide n’est mise en place. C’est ici que le conseil général, devenu conseil départemental intervient comme acteur central de la solidarité envers les personnes âgées. À travers des dispositifs comme l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), l’Aide sociale à l’hébergement (ASH) ou encore l’aide-ménagère à domicile, il soutient financièrement et humainement les seniors les plus fragiles. Ces aides, souvent cumulables, permettent de rester chez soi plus longtemps, de financer des services essentiels ou d’envisager une entrée en établissement dans de meilleures conditions.
Le conseil général, aujourd’hui appelé conseil départemental, est le principal acteur public de l’aide aux personnes âgées. Il gère et finance une grande partie des dispositifs destinés à favoriser l’autonomie et à soutenir les familles. Ces aides couvrent à la fois la perte d’autonomie, le maintien à domicile, l’hébergement en établissement et l’adaptation du logement.
L’APA est la principale aide publique destinée aux personnes âgées de 60 ans et plus en perte d’autonomie. Versée par le département, elle permet de financer les dépenses liées à la dépendance : aide à domicile, matériel adapté, portage de repas, accueil de jour, ou encore hébergement en EHPAD.
L’éligibilité repose sur la grille AGGIR, qui évalue le degré d’autonomie selon six niveaux (de GIR 1 à GIR 6). L’APA est accordée aux personnes classées de GIR 1 à GIR 4. Son montant dépend à la fois du niveau de dépendance et des ressources du demandeur : il peut atteindre plus de 1 800 € par mois pour les situations les plus lourdes. L’APA est non récupérable sur la succession, contrairement à certaines autres aides sociales.
La demande se fait directement auprès du service autonomie du conseil départemental, souvent via le centre communal d’action sociale (CCAS) de la commune. Après une évaluation à domicile réalisée par une équipe médico-sociale, un plan d’aide est établi et financé en partie par le département.
Lorsque le maintien à domicile n’est plus possible, le conseil général peut intervenir pour faciliter l’entrée en établissement. L’Aide sociale à l’hébergement (ASH) s’adresse aux personnes âgées de plus de 65 ans (ou 60 ans en cas d’inaptitude au travail) disposant de faibles ressources. Elle prend en charge, partiellement ou totalement, les frais d’hébergement en EHPAD ou en famille d’accueil agréée.
L’ASH est versée directement à l’établissement et peut être récupérée sur la succession du bénéficiaire. Son montant dépend des revenus, du coût du séjour et de la contribution éventuelle des obligés alimentaires (enfants, petits-enfants). En moyenne, le reste à charge pour les familles peut être fortement réduit grâce à ce dispositif.
En complément, certains départements accordent des aides spécifiques à la vie en résidence autonomie, au financement des repas, ou encore à l’aménagement de chambres adaptées pour les personnes dépendantes. Ces mesures locales varient selon les politiques départementales et doivent être vérifiées auprès des services du conseil général.
Outre les grandes allocations, le conseil départemental propose des aides concrètes pour soutenir la vie quotidienne des seniors à domicile. Parmi elles :
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Ces dispositifs sont souvent cumulables, et un accompagnement personnalisé par les services départementaux ou des organismes spécialisés comme Logiadapt permet de constituer un plan global d’aide.
Les aides destinées aux personnes âgées sont soumises à des conditions précises, qui varient selon la nature du dispositif. Ces critères visent à garantir que les aides du conseil général bénéficient prioritairement aux seniors les plus fragiles, tout en tenant compte de leur degré de dépendance, de leurs ressources et de leur lieu de résidence.
Pour la plupart des aides départementales, l’âge minimum requis est de 60 ans (notamment pour l’APA) ou 65 ans (pour l’aide sociale à l’hébergement et l’aide-ménagère).
Le degré de dépendance est évalué à l’aide de la grille AGGIR, qui classe les personnes de GIR 1 (perte d’autonomie totale) à GIR 6 (autonomie complète).
La résidence principale doit se situer dans le département où la demande est déposée. En cas de déménagement, le dossier est transféré au nouveau conseil départemental. Pour l’ASH, l’établissement d’accueil doit être habilité à l’aide sociale, ce qui garantit la possibilité d’une prise en charge partielle des frais.
Les revenus sont pris en compte pour déterminer le montant de l’aide attribuée. Chaque aide possède un plafond de ressources et un barème dégressif.
Pour l’APA, il n’existe pas de plafond strict : toute personne de plus de 60 ans en perte d’autonomie peut y prétendre. Cependant, la participation financière du bénéficiaire varie selon ses revenus:
Pour l’aide-ménagère, les ressources doivent généralement être inférieures à environ 1 260 € par mois pour une personne seule (montant variable selon le département).
Pour l’ASH, la participation du bénéficiaire et des enfants est calculée en fonction du revenu net mensuel, du coût de l’hébergement et de la composition familiale.
Ces aides permettent de réduire fortement le reste à charge : par exemple, une personne percevant une APA de 1 200 € par mois pour un plan d’aide de 1 500 € ne paiera que 300 €, contre 1 500 € sans soutien public.
Les démarches s’effectuent toujours auprès du service autonomie du conseil départemental, souvent via un formulaire papier ou en ligne. Les principales étapes sont :
Les délais de traitement varient selon les départements, mais oscillent généralement entre 30 et 60 jours. En cas de refus ou de désaccord sur le montant, un recours gracieux peut être adressé au président du conseil départemental.
Obtenir une aide du conseil général nécessite de suivre une procédure administrative encadrée, mais accessible à tous, à condition d’être bien accompagné. Chaque département dispose de ses propres formulaires et services d’instruction, mais les étapes principales sont similaires partout en France. L’anticipation et la bonne préparation du dossier sont souvent la clé pour accélérer le traitement et éviter les refus.
La première étape consiste à remplir le formulaire de demande d’aide. La plupart des conseils départementaux proposent aujourd’hui un formulaire unique permettant de solliciter plusieurs aides : APA, aide-ménagère, adaptation du logement, ou portage de repas.
Ce formulaire peut être retiré :
Il doit être accompagné de justificatifs :
Une fois le dossier complet déposé, il est enregistré par le service autonomie du département. Un accusé de réception est remis, précisant les délais moyens de traitement.
Les démarches peuvent sembler complexes, surtout pour les personnes âgées peu à l’aise avec l’administration. C’est pourquoi plusieurs structures locales peuvent accompagner les demandeurs gratuitement :
Ces relais de terrain facilitent la communication avec les services du département et garantissent un suivi régulier du dossier. Dans certains territoires, il est aussi possible de suivre l’avancement de sa demande directement en ligne grâce à un identifiant unique.
Un dossier bien préparé est un dossier plus rapidement accepté. Voici quelques conseils utiles pour maximiser ses chances d’obtenir une aide :
Enfin, il est recommandé de conserver une copie de tous les documents envoyés, y compris le formulaire signé et les justificatifs. En cas de non-réponse après plusieurs semaines, il est possible de contacter le service autonomie du département ou de demander l’aide d’un travailleur social pour relancer la procédure.
L’adaptation du logement joue un rôle essentiel dans le maintien à domicile des personnes âgées. En complément des aides du conseil général, il est possible de mobiliser des subventions spécifiques pour financer des travaux destinés à rendre l’habitat plus sûr, plus fonctionnel et mieux adapté à la perte d’autonomie. Ces dispositifs peuvent être cumulés, à condition d’être bien accompagnés dans leur montage.
Avec l’âge, le logement peut devenir source de risques : chutes, difficultés à accéder à la salle de bain, escaliers dangereux… Pourtant, de simples aménagements permettent souvent d’éviter une entrée prématurée en établissement. Parmi les travaux les plus fréquents :
Ces aménagements peuvent être financés partiellement par les aides départementales (APA, aide-ménagère avec volet travaux), mais aussi par des dispositifs nationaux tels que MaPrimeAdapt’. Cette aide, issue d’un programme gouvernemental lancé en 2024, permet aux seniors de financer jusqu’à 70 % des travaux d’adaptation selon leurs ressources, dans la limite de 22 000 € de subvention.
Pour simplifier ces démarches souvent complexes, Logiadapt accompagne les personnes âgées dans toutes les étapes de leur projet d’adaptation de logement. Son approche repose sur :
En combinant l’expertise technique et l’accompagnement administratif, Logiadapt permet aux familles d’obtenir des solutions sur mesure, sécurisées et économiquement avantageuses, tout en allégeant le poids des démarches.