Être aidant familial, c’est être un véritable soutien quotidien offert à un proche en perte d’autonomie. Pourtant, cet accompagnement essentiel peut bouleverser une situation professionnelle et financière, notamment lorsque l’aidant doit réduire ou cesser son activité. Dans ce contexte, comprendre les liens entre le statut d’aidant familial et le revenu de solidarité active (RSA) devient crucial pour préserver son équilibre économique et continuer à subvenir à ses besoins.
Bonne nouvelle : plusieurs dispositifs ont évolué ces dernières années pour mieux reconnaître le rôle des aidants et éviter les pénalités injustes. Certains dédommagements, comme ceux issus de la PCH ou de l’AJPA, ne sont plus pris en compte dans le calcul du RSA. Entre droits, cumuls possibles et aides financières, il est désormais possible de concilier solidarité et sécurité de revenus, à condition de bien connaître les règles en vigueur.
Prendre soin d’un proche en perte d’autonomie n’est pas seulement un acte d’amour : c’est une responsabilité reconnue par la loi. En France, près de 11 millions de personnes sont aujourd’hui considérées comme aidants familiaux, dont une majorité continue de travailler ou perçoit des minima sociaux comme le RSA. Ce statut leur donne accès à des droits spécifiques, des aides financières et un accompagnement mieux encadré.
Un aidant familial est une personne qui apporte une aide régulière à un proche âgé, malade ou en situation de handicap, sans être un professionnel de santé.
L’aidant peut être : un conjoint, partenaire de PACS ou concubin, un parent, un enfant, un frère, une sœur ou un proche entretenant des liens étroits et stables avec la personne aidée.
Pour être reconnu officiellement, il faut que cette aide soit non professionnelle, régulière et essentielle à la vie quotidienne du proche (toilette, repas, déplacements, démarches administratives…).
La reconnaissance peut être formalisée par la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) ou un mandat d’aidant signé entre les deux parties.
Même s’il s’agit souvent d’un engagement bénévole, l’aidant peut percevoir une rémunération ou un dédommagement selon la situation de la personne aidée :
Ces dispositifs reconnaissent la valeur du temps consacré à l’accompagnement et visent à éviter que les aidants ne se retrouvent en difficulté financière.
Le statut d’aidant familial ne s’accompagne pas d’un contrat de travail, sauf cas spécifiques (emploi direct par la personne aidée). Il ouvre néanmoins la porte à certaines aides, sous réserve de respecter des conditions précises :
Ces dispositifs offrent donc un équilibre : reconnaître l’investissement humain sans fragiliser la situation économique de l’aidant.
Le revenu de solidarité active (RSA) constitue un filet de sécurité essentiel pour les personnes disposant de faibles ressources. Créé pour garantir un revenu minimum, il permet de maintenir une stabilité financière lorsque l’on traverse une période de chômage, de précarité ou d’interruption d’activité. Une situation fréquente chez les aidants familiaux. Comprendre son fonctionnement est donc indispensable pour éviter les erreurs de déclaration et tirer pleinement parti de ses droits.
Pour bénéficier du RSA, il faut remplir plusieurs conditions fixées par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ou la Mutualité Sociale Agricole (MSA) selon son régime :
En 2025, le montant de base du RSA pour une personne seule est d’environ 635 € par mois, pouvant atteindre plus de 1 300 € pour un couple avec deux enfants. Ces montants évoluent chaque année en fonction de l’inflation.
Le calcul du RSA repose sur la composition du foyer et sur les ressources perçues au cours des trois derniers mois.
Sont pris en compte :
⚠️ En revanche, depuis un décret du 4 novembre 2020, certains revenus spécifiques liés à l’aide familiale, notamment les dédommagements versés au titre de la PCH ou de l’AJPA ne sont plus comptabilisés dans le calcul du RSA ni de la prime d’activité. Cette mesure a marqué une avancée importante pour les aidants, leur permettant de ne plus être pénalisés lorsqu’ils reçoivent une aide liée à leur rôle auprès d’un proche dépendant.
Le RSA évolue régulièrement, et plusieurs réformes récentes ont modifié son fonctionnement :
Lorsque l’on soutient un proche dépendant tout en percevant le RSA, la question du cumul des aides est essentielle. Peut-on être aidant dédommagé sans perdre tout ou partie de son RSA ? Depuis quelques années, les règles ont été assouplies pour reconnaître la valeur sociale et économique du rôle des aidants. Le cumul est désormais possible dans la plupart des situations, à condition de bien distinguer les revenus professionnels des indemnités d’aidant.
Le décret n° 2020-1343 du 4 novembre 2020 a profondément modifié la manière dont les aides aux aidants sont traitées dans le calcul du RSA et de la prime d’activité.
Depuis ce texte, les sommes perçues au titre :
👉 ne sont plus considérées comme des revenus dans le calcul du RSA.
Autrement dit, un aidant qui reçoit une indemnisation PCH ou AJPA ne verra pas son RSA diminuer à cause de ces montants. Cette réforme a marqué un progrès notable dans la reconnaissance du rôle des aidants familiaux, souvent contraints de réduire leur activité pour accompagner un proche dépendant.
La situation change lorsque l’aidant perçoit une rémunération réelle, c’est-à-dire un salaire déclaré versé par la personne aidée ou par un organisme tiers.
Dans ce cas, les sommes perçues sont considérées comme des revenus d’activité et doivent être déclarées à la CAF. Elles seront donc prises en compte dans le calcul du RSA, au même titre qu’un emploi salarié classique. Cependant, cette rémunération peut aussi donner droit à la prime d’activité, permettant de compenser partiellement la baisse du RSA.
Exemple : un aidant rémunéré 400 € par mois via l’APA ou en emploi direct verra son RSA réduit, mais il pourra bénéficier d’une prime d’activité complémentaire selon sa situation familiale.
💡 Lorsqu’un proche emploie un membre de sa famille via le dispositif CESU aidant familial, il peut bénéficier d’exonérations sociales. Ce type d’emploi reste compatible avec une partie du RSA, à condition que la CAF soit informée du contrat.
Les règles de cumul diffèrent selon la nature de l’aide :
Ainsi, le cumul RSA + aides d’aidant est possible et légal, mais dépend de la nature de la prestation :
Aider un proche en perte d’autonomie peut rapidement déséquilibrer un budget. Heureusement, plusieurs aides financières existent pour compenser cette perte de revenus et reconnaître le rôle fondamental des aidants. Trois dispositifs principaux s’adressent directement à eux : l’allocation journalière du proche aidant (AJPA), la prestation de compensation du handicap (PCH) et l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Ces soutiens peuvent, sous certaines conditions, être cumulés avec le RSA, afin d’assurer une stabilité financière durable.
Créée en 2020, l’AJPA permet à toute personne qui interrompt temporairement son activité professionnelle pour s’occuper d’un proche dépendant de recevoir une indemnité journalière.
En 2025, son montant est d’environ 62,44 € par jour (31,22 € à mi-temps), versé par la CAF ou la MSA selon le régime de l’aidant.
Conditions principales :
L’AJPA offre une solution souple pour concilier vie professionnelle et accompagnement, sans risquer de perdre son RSA ni de subir une baisse de revenus trop forte.
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La PCH s’adresse aux personnes en situation de handicap nécessitant une aide pour les actes essentiels de la vie quotidienne. L’un de ses volets, appelé aide humaine, permet de dédommager un aidant familial.
Fonctionnement :
Ce dispositif, financé par le conseil départemental, valorise l’implication quotidienne des aidants tout en assurant une continuité de revenus minimale.
Il constitue une solution clé pour les foyers où le proche aidé est éligible à la PCH, notamment en cas de handicap durable.
L’APA est destinée aux personnes âgées de 60 ans ou plus en perte d’autonomie. Elle sert à financer les dépenses nécessaires pour rester à domicile ou en établissement.
Une partie de l’APA peut être utilisée pour rémunérer un aidant, à certaines conditions :
Ainsi, l’APA peut financer partiellement un aidant, mais elle ne bénéficie pas du même avantage que la PCH ou l’AJPA concernant le RSA. Elle reste cependant un soutien essentiel pour les personnes âgées dépendantes souhaitant rester chez elles.
Être aidant familial, c’est souvent faire face à une charge émotionnelle et organisationnelle importante. Entre les démarches administratives, la recherche d’aides financières et l’adaptation du logement du proche aidé, il devient difficile de tout gérer seul. C’est là que Logiadapt intervient : un partenaire de confiance pour accompagner les aidants dans la durée et leur simplifier la vie.
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Sources :
🔗 TELEASSISTANCE : Aidants Familiaux et RSA : Droits et Démarches
🔗 MA BOUSSOLE AIDANTS : Comment être rémunéré en tant qu’aidant familial ?