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Statut d’aidant familial et RSA : droits, cumuls et impacts

Peut-on cumuler RSA et statut d’aidant familial ? Découvrez les droits, aides (PCH, AJPA, APA) et cumuls possibles pour préserver vos revenus en 2025.

Henry

Posté le
13/10/2025
Mis à jour le
13/10/2025
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Être aidant familial, c’est être un véritable soutien quotidien offert à un proche en perte d’autonomie. Pourtant, cet accompagnement essentiel peut bouleverser une situation professionnelle et financière, notamment lorsque l’aidant doit réduire ou cesser son activité. Dans ce contexte, comprendre les liens entre le statut d’aidant familial et le revenu de solidarité active (RSA) devient crucial pour préserver son équilibre économique et continuer à subvenir à ses besoins.

Bonne nouvelle : plusieurs dispositifs ont évolué ces dernières années pour mieux reconnaître le rôle des aidants et éviter les pénalités injustes. Certains dédommagements, comme ceux issus de la PCH ou de l’AJPA, ne sont plus pris en compte dans le calcul du RSA. Entre droits, cumuls possibles et aides financières, il est désormais possible de concilier solidarité et sécurité de revenus, à condition de bien connaître les règles en vigueur.

Qu’est-ce qu’un aidant familial et quel est son statut juridique ?

Prendre soin d’un proche en perte d’autonomie n’est pas seulement un acte d’amour : c’est une responsabilité reconnue par la loi. En France, près de 11 millions de personnes sont aujourd’hui considérées comme aidants familiaux, dont une majorité continue de travailler ou perçoit des minima sociaux comme le RSA. Ce statut leur donne accès à des droits spécifiques, des aides financières et un accompagnement mieux encadré.

Définition et critères pour être reconnu comme aidant familial

Un aidant familial est une personne qui apporte une aide régulière à un proche âgé, malade ou en situation de handicap, sans être un professionnel de santé.
L’aidant peut être : un conjoint, partenaire de PACS ou concubin, un parent, un enfant, un frère, une sœur ou un proche entretenant des liens étroits et stables avec la personne aidée.

Pour être reconnu officiellement, il faut que cette aide soit non professionnelle, régulière et essentielle à la vie quotidienne du proche (toilette, repas, déplacements, démarches administratives…).

La reconnaissance peut être formalisée par la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) ou un mandat d’aidant signé entre les deux parties.

Possibilité de rémunération ou de dédommagement pour un aidant

Même s’il s’agit souvent d’un engagement bénévole, l’aidant peut percevoir une rémunération ou un dédommagement selon la situation de la personne aidée :

  • Via la PCH (Prestation de Compensation du Handicap) : le proche aidé peut dédommager un membre de la famille pour l’aide apportée, dans la limite d’un montant horaire fixé par la loi (environ 4,42 € de l’heure en 2025).

  • Via l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) : elle permet de rémunérer un aidant non proche immédiat, ou un proche seulement s’il n’est pas le conjoint, le concubin ou un enfant vivant au foyer.

  • Via l’AJPA (Allocation Journalière du Proche Aidant) : cette aide versée par la CAF ou la MSA compense une perte de revenus temporaire lorsqu’on interrompt son activité pour s’occuper d’un proche dépendant. Elle s’élève à environ 62,44 € par jour en 2025.

Ces dispositifs reconnaissent la valeur du temps consacré à l’accompagnement et visent à éviter que les aidants ne se retrouvent en difficulté financière.

Limites et conditions 

Le statut d’aidant familial ne s’accompagne pas d’un contrat de travail, sauf cas spécifiques (emploi direct par la personne aidée). Il ouvre néanmoins la porte à certaines aides, sous réserve de respecter des conditions précises :

  • L’AJPA est versée pour un maximum de 66 jours sur la carrière de l’aidant, mais ce plafond passera à 264 jours à partir de 2025 si l’on s’occupe successivement de plusieurs proches.

  • Le dédommagement PCH n’est pas soumis à cotisations sociales, mais il ne crée pas non plus de droits à la retraite.

  • Le cumul avec le RSA ou d’autres minima sociaux est possible, à condition de déclarer correctement les montants perçus et de respecter les règles de calcul applicables (nous y reviendrons plus loin).

Ces dispositifs offrent donc un équilibre : reconnaître l’investissement humain sans fragiliser la situation économique de l’aidant.

Le RSA en bref : conditions, fonctionnement, règles de calcul

Le revenu de solidarité active (RSA) constitue un filet de sécurité essentiel pour les personnes disposant de faibles ressources. Créé pour garantir un revenu minimum, il permet de maintenir une stabilité financière lorsque l’on traverse une période de chômage, de précarité ou d’interruption d’activité. Une situation fréquente chez les aidants familiaux. Comprendre son fonctionnement est donc indispensable pour éviter les erreurs de déclaration et tirer pleinement parti de ses droits.

Conditions d’éligibilité au RSA

Pour bénéficier du RSA, il faut remplir plusieurs conditions fixées par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ou la Mutualité Sociale Agricole (MSA) selon son régime :

  • Avoir plus de 25 ans, sauf si l’on assume la charge d’un enfant ou si l’on est parent isolé.
  • Résider de façon stable et régulière en France, avec un titre de séjour valide pour les ressortissants étrangers.
  • Disposer de faibles ressources, inférieures au montant forfaitaire du RSA.
  • Ne pas être élève, étudiant ou stagiaire non rémunéré, sauf exception pour les parents isolés.

En 2025, le montant de base du RSA pour une personne seule est d’environ 635 € par mois, pouvant atteindre plus de 1 300 € pour un couple avec deux enfants. Ces montants évoluent chaque année en fonction de l’inflation.

Mode de calcul du RSA

Le calcul du RSA repose sur la composition du foyer et sur les ressources perçues au cours des trois derniers mois.

Sont pris en compte :

  • Les revenus d’activité (salaires, indépendants),
  • Les indemnités chômage,
  • Les pensions et rentes,
  • Certains revenus fonciers ou financiers,
  • Les avantages en nature, comme le logement gratuit (forfait logement déduit du RSA).

⚠️ En revanche, depuis un décret du 4 novembre 2020, certains revenus spécifiques liés à l’aide familiale, notamment les dédommagements versés au titre de la PCH ou de l’AJPA ne sont plus comptabilisés dans le calcul du RSA ni de la prime d’activité. Cette mesure a marqué une avancée importante pour les aidants, leur permettant de ne plus être pénalisés lorsqu’ils reçoivent une aide liée à leur rôle auprès d’un proche dépendant.

Nouvelles obligations ou réformes récentes

Le RSA évolue régulièrement, et plusieurs réformes récentes ont modifié son fonctionnement :

  • À partir de 2025, une phase d’expérimentation du RSA “conditionné à l’activité” s’étend à de nouveaux départements. Les bénéficiaires devront participer à environ 15 heures d’activités hebdomadaires (formations, accompagnement, insertion), sauf cas de handicap, maladie ou situation d’aidant.

  • Le RSA Jeunes actifs reste ouvert aux moins de 25 ans ayant travaillé au moins 3 214 heures au cours des 3 dernières années.

  • Les déclarations trimestrielles deviennent désormais automatisées via les échanges de données CAF–Impôts, ce qui facilite la gestion des droits pour les foyers modestes.



Statut aidant familial et RSA : ce qu’on peut ou non cumuler

Lorsque l’on soutient un proche dépendant tout en percevant le RSA, la question du cumul des aides est essentielle. Peut-on être aidant dédommagé sans perdre tout ou partie de son RSA ? Depuis quelques années, les règles ont été assouplies pour reconnaître la valeur sociale et économique du rôle des aidants. Le cumul est désormais possible dans la plupart des situations, à condition de bien distinguer les revenus professionnels des indemnités d’aidant.

Les revenus d’aidant pris en compte : ce qui est exclu depuis le décret 2020

Le décret n° 2020-1343 du 4 novembre 2020 a profondément modifié la manière dont les aides aux aidants sont traitées dans le calcul du RSA et de la prime d’activité.
Depuis ce texte, les sommes perçues au titre :

  • Du dédommagement de l’aidant familial via la PCH (Prestation de Compensation du Handicap)
  • De l’AJPA (Allocation Journalière du Proche Aidant)
  • D’autres indemnités non professionnelles liées à l’aide apportée à un proche

👉 ne sont plus considérées comme des revenus dans le calcul du RSA.

Autrement dit, un aidant qui reçoit une indemnisation PCH ou AJPA ne verra pas son RSA diminuer à cause de ces montants. Cette réforme a marqué un progrès notable dans la reconnaissance du rôle des aidants familiaux, souvent contraints de réduire leur activité pour accompagner un proche dépendant.

Que devient votre RSA si vous êtes aidant rémunéré ? 

La situation change lorsque l’aidant perçoit une rémunération réelle, c’est-à-dire un salaire déclaré versé par la personne aidée ou par un organisme tiers.

Dans ce cas, les sommes perçues sont considérées comme des revenus d’activité et doivent être déclarées à la CAF. Elles seront donc prises en compte dans le calcul du RSA, au même titre qu’un emploi salarié classique. Cependant, cette rémunération peut aussi donner droit à la prime d’activité, permettant de compenser partiellement la baisse du RSA.

Exemple : un aidant rémunéré 400 € par mois via l’APA ou en emploi direct verra son RSA réduit, mais il pourra bénéficier d’une prime d’activité complémentaire selon sa situation familiale.

💡 Lorsqu’un proche emploie un membre de sa famille via le dispositif CESU aidant familial, il peut bénéficier d’exonérations sociales. Ce type d’emploi reste compatible avec une partie du RSA, à condition que la CAF soit informée du contrat.

Conditions de cumul avec l’AJPA, la PCH ou d’autres allocations

Les règles de cumul diffèrent selon la nature de l’aide :

  • AJPA (allocation journalière du proche aidant) : cumul intégral possible avec le RSA. L’AJPA n’est pas imposable et n’affecte pas le calcul du RSA, puisqu’elle vise à compenser une perte temporaire de revenus. Elle peut être versée jusqu’à 66 jours (bientôt 264 jours à partir de 2025) pour accompagner un proche en perte d’autonomie.

  • PCH (prestation de compensation du handicap) : le dédommagement perçu par l’aidant familial n’est pas considéré comme un revenu. Il peut donc être cumulé intégralement avec le RSA.

  • APA (allocation personnalisée d’autonomie) : si l’aidant est rémunéré par la personne aidée via l’APA, cette somme devient un revenu déclaré. Elle est donc prise en compte dans le calcul du RSA, contrairement à la PCH ou à l’AJPA.

Ainsi, le cumul RSA + aides d’aidant est possible et légal, mais dépend de la nature de la prestation :

  • PCH et AJPA : cumul total
  • APA ou salaire d’aidant : cumul partiel et dégressif.


Dispositifs financiers pour les aidants : AJPA, PCH, APA

Aider un proche en perte d’autonomie peut rapidement déséquilibrer un budget. Heureusement, plusieurs aides financières existent pour compenser cette perte de revenus et reconnaître le rôle fondamental des aidants. Trois dispositifs principaux s’adressent directement à eux : l’allocation journalière du proche aidant (AJPA), la prestation de compensation du handicap (PCH) et l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Ces soutiens peuvent, sous certaines conditions, être cumulés avec le RSA, afin d’assurer une stabilité financière durable.

L’allocation journalière du proche aidant (AJPA) : conditions, montants, durée

Créée en 2020, l’AJPA permet à toute personne qui interrompt temporairement son activité professionnelle pour s’occuper d’un proche dépendant de recevoir une indemnité journalière.

En 2025, son montant est d’environ 62,44 € par jour (31,22 € à mi-temps), versé par la CAF ou la MSA selon le régime de l’aidant.

Conditions principales :

  • L’aidant doit s’occuper d’un proche présentant un handicap grave ou une perte d’autonomie importante (GIR 1 à 3).

  • L’interruption de travail peut durer jusqu’à 66 jours par proche aidé, et jusqu’à 264 jours au total à partir de 2025, si plusieurs proches sont concernés.

  • L’aide est non imposable et non prise en compte dans le calcul du RSA ou de la prime d’activité (décret du 4 novembre 2020).

L’AJPA offre une solution souple pour concilier vie professionnelle et accompagnement, sans risquer de perdre son RSA ni de subir une baisse de revenus trop forte.

> Évaluer l'autonomie des personnes âgées avec la grille AGGIR

La prestation de compensation du handicap (PCH) et son volet d’aide humaine / dédommagement

La PCH s’adresse aux personnes en situation de handicap nécessitant une aide pour les actes essentiels de la vie quotidienne. L’un de ses volets, appelé aide humaine, permet de dédommager un aidant familial.

Fonctionnement :

  • Le proche aidant reçoit une indemnisation horaire versée par la personne aidée via la PCH.

  • En 2025, le montant de référence est d’environ 4,42 € de l’heure, pouvant être majoré à 6,63 € si l’aidant renonce à une activité professionnelle.

  • Le dédommagement n’est pas soumis à l’impôt, ne génère pas de cotisations retraite, et surtout, n’est pas pris en compte dans le calcul du RSA.

Ce dispositif, financé par le conseil départemental, valorise l’implication quotidienne des aidants tout en assurant une continuité de revenus minimale.
Il constitue une solution clé pour les foyers où le proche aidé est éligible à la PCH, notamment en cas de handicap durable.

L’APA (allocation personnalisée d’autonomie) et ses règles pour rémunérer un aidant

L’APA est destinée aux personnes âgées de 60 ans ou plus en perte d’autonomie. Elle sert à financer les dépenses nécessaires pour rester à domicile ou en établissement.
Une partie de l’APA peut être utilisée pour rémunérer un aidant, à certaines conditions :

  • L’aidant ne doit pas être le conjoint, le concubin ou la personne pacsée du bénéficiaire, sauf si le conseil départemental l’autorise exceptionnellement.

  • Les sommes versées à l’aidant sont considérées comme un revenu d’activité, donc imposables et prises en compte dans le calcul du RSA.

  • Le montant varie selon les besoins évalués lors du plan d’aide APA, établi par une équipe médico-sociale.

Ainsi, l’APA peut financer partiellement un aidant, mais elle ne bénéficie pas du même avantage que la PCH ou l’AJPA concernant le RSA. Elle reste cependant un soutien essentiel pour les personnes âgées dépendantes souhaitant rester chez elles.

Le rôle de Logiadapt dans l’accompagnement des aidants

Être aidant familial, c’est souvent faire face à une charge émotionnelle et organisationnelle importante. Entre les démarches administratives, la recherche d’aides financières et l’adaptation du logement du proche aidé, il devient difficile de tout gérer seul. C’est là que Logiadapt intervient : un partenaire de confiance pour accompagner les aidants dans la durée et leur simplifier la vie.

Un accompagnement personnalisé pour chaque situation

Chaque situation d’aidant est unique. Logiadapt propose un accompagnement sur mesure, qui commence par une écoute attentive des besoins de la personne aidée et de son entourage. Un diagnostic réalisé par un ergothérapeute permet d’identifier les aménagements nécessaires pour sécuriser et faciliter le quotidien : salle de bain adaptée, barres d’appui, accès sans marche, éclairage renforcé, etc.

Cet accompagnement va au-delà de la technique : il vise à préserver l’autonomie du proche aidé tout en allégeant la charge physique et mentale de l’aidant.

Une assistance complète pour les aides financières

De nombreux aidants ignorent qu’ils peuvent obtenir des subventions et financements pour adapter le logement. Logiadapt les aide à identifier et cumuler les aides disponibles, comme : MaPrimeAdapt’, une aide nationale qui finance jusqu’à 70 % des travaux d’adaptation pour les personnes âgées ou en situation de handicap.


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Grâce à une assistance administrative dédiée, Logiadapt aide les familles à constituer leur dossier et à optimiser leur plan de financement.

Des artisans de confiance et un suivi de travaux rigoureux

L’adaptation d’un logement ne s’improvise pas. Logiadapt assure la mise en relation avec des artisans de confiance, sélectionnés pour leur sérieux et leur conformité aux normes d’accessibilité.

Chaque étape du chantier est suivie pour garantir un résultat sûr, durable et conforme au diagnostic initial. Les aidants peuvent ainsi se concentrer sur l’essentiel : la relation avec leur proche, en toute sérénité.

Grâce à cette approche humaine et complète, Logiadapt contribue à améliorer la qualité de vie des aidants et des personnes accompagnées. En alliant expertise, proximité et simplicité, la plateforme devient un véritable relais de confiance pour rendre le quotidien plus sûr, plus confortable et plus autonome.

Sources : 

🔗 TELEASSISTANCE : Aidants Familiaux et RSA : Droits et Démarches
🔗 MA BOUSSOLE AIDANTS : Comment être rémunéré en tant qu’aidant familial ?

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