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Curatelle renforcée : définition, cadre, bénéficiaires

Ce dispositif est destiné aux individus dont les facultés mentales ou physiques sont altérées, les empêchant de prendre seules des décisions financières ou administratives importantes.

Louise

Posté le
12/12/2024
Mis à jour le
12/12/2024
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La curatelle renforcée est une mesure juridique mise en place pour protéger les personnes majeures qui, sans être totalement privées de leur capacité d'agir, nécessitent une assistance régulière pour gérer leurs affaires courantes. Au croisement entre la curatelle simple et la tutelle, la curatelle renforcée garantit une protection tout en préservant un certain niveau d'autonomie pour la personne concernée. Le curateur, souvent un proche ou un professionnel désigné par le juge des tutelles supervise la gestion des biens et en veille à ce que les intérêts de la personne protégée soient respectés.




Qu’est-ce que la curatelle renforcée ? 

La curatelle renforcée est une mesure de protection juridique destinée aux personnes majeures qui ne sont pas en capacité de gérer seules leurs affaires courantes, mais qui conservent tout de même une certaine autonomie pour les actes de la vie quotidienne. Elle vise à accompagner la personne dans la gestion de ses finances et à assurer une protection renforcée tout en respectant ses droits fondamentaux.

Définition et cadre légal

La curatelle renforcée est définie par le Code civil, notamment à travers l’article 472, qui stipule que le curateur perçoit les revenus de la personne protégée, règle ses dépenses et dépose l'excédent sur un compte au nom de cette dernière. Ce dispositif est mis en place par le juge des tutelles lorsqu'il estime qu'une personne a besoin d’un accompagnement plus poussé que dans le cadre d’une curatelle simple, mais sans que la perte d’autonomie soit totale comme dans une tutelle.

Le cadre légal repose sur la protection de la personne dans le respect de ses libertés individuelles. Le curateur doit agir en tenant compte des intérêts de la personne protégée, tout en rendant des comptes chaque année au tribunal sur la gestion des biens.



Différences entre curatelle simple, renforcée et tutelle

La curatelle se décline en plusieurs formes selon le degré d’assistance nécessaire à la personne protégée :

  • Curatelle simple : La personne protégée conserve la gestion de ses biens et ses actes quotidiens. Le curateur intervient uniquement pour les actes majeurs, comme la vente d’un bien immobilier ou la signature d’un contrat important.

  • Curatelle renforcée : La personne est davantage assistée. Le curateur prend en charge la gestion des revenus, règle les dépenses et supervise l'administration des biens. Ce type de curatelle implique souvent une gestion plus étroite et un contrôle des décisions financières.

  • Tutelle : C’est la mesure de protection la plus restrictive. Dans ce cadre, la personne est juridiquement assimilée à un mineur. Le tuteur prend les décisions à la place de la personne protégée, sans que celle-ci ait besoin d’intervenir dans les actes administratifs ou financiers.

Ainsi, la curatelle renforcée est un compromis entre l'autonomie partielle et la perte complète de capacité décisionnelle.

Qui peut bénéficier de la curatelle renforcée ? 

La curatelle renforcée s'adresse aux personnes majeures qui, bien que conscientes de leurs actes, sont dans l’incapacité de gérer seules les aspects importants de leur vie civile, notamment la gestion de leurs finances et de leur patrimoine. Ce sont souvent des personnes souffrant d'une altération de leurs facultés mentales ou physiques, liée à une maladie, à un handicap, ou à l'âge.

La mise sous curatelle renforcée est décidée par le juge des tutelles après évaluation de la situation de la personne concernée, généralement sur la base d'un certificat médical. La mesure est choisie lorsqu'il apparaît que la personne a besoin d'une assistance plus étroite que dans une curatelle simple, mais qu'une tutelle n'est pas nécessaire, car elle conserve une certaine autonomie dans les actes courants.



Quels sont les rôles et les responsabilités du curateur ?

Dans le cadre d'une curatelle renforcée, le curateur est responsable de la gestion de ses biens et de ses finances tout en veillant à protéger ses intérêts. Cette mission s’exerce sous le contrôle étroit du juge des tutelles et vise à maintenir un équilibre entre assistance et respect de l’autonomie de la personne concernée. Le curateur doit également rendre compte de sa gestion de manière transparente.

Gestion des biens et des finances

L'une des principales responsabilités du curateur est la gestion des biens et des finances de la personne protégée. Contrairement à la curatelle simple où la personne peut gérer seule ses ressources, en curatelle renforcée, le curateur prend en charge l'intégralité de la gestion financière. 

  • Perception des revenus : Le curateur est chargé de percevoir l'ensemble des revenus de la personne protégée, que ce soit ses salaires, retraites, prestations sociales, ou tout autre type de revenu.

  • Règlement des dépenses : Il s'occupe du paiement des dépenses courantes, telles que les factures, les loyers, ou les charges fixes. Ce contrôle permet de s’assurer que les besoins essentiels de la personne sont couverts.

  • Gestion des comptes bancaires : Le curateur ouvre et gère un compte au nom de la personne protégée. Après avoir couvert toutes les dépenses, il verse l’excédent sur un compte épargne ou le remet à la personne protégée pour son usage personnel. Ce processus est encadré par l'article 472 du Code civil.

  • Accompagnement dans les décisions patrimoniales : Pour des actes plus importants, comme la vente d’un bien immobilier ou la signature d’un contrat financier majeur, le curateur doit non seulement assister la personne protégée, mais parfois obtenir l'autorisation du juge des tutelles pour éviter toute décision risquée.


Obligation de transparence et contrôle

L’exercice de la curatelle renforcée est strictement encadré par le juge des tutelles afin d’éviter les abus ou les erreurs de gestion. Le curateur est tenu à une obligation de transparence dans la gestion des biens de la personne protégée et doit rendre des comptes de façon régulière.

  • Compte-rendu annuel de gestion : Chaque année, le curateur doit établir un rapport détaillé de la gestion des biens de la personne protégée et le soumettre au greffe du tribunal. Ce rapport inclut l'ensemble des dépenses effectuées, les revenus perçus et la situation globale des comptes bancaires. Il s’agit d’une obligation légale qui permet au juge des tutelles de surveiller le bon déroulement de la mesure de curatelle renforcée.

  • Contrôle du juge des tutelles : Le juge des tutelles a pour mission de contrôler les actes effectués par le curateur. Il peut intervenir en cas de faute de gestion ou de désaccord entre le curateur et la personne protégée. Si nécessaire, un subrogé curateur peut être désigné pour surveiller les actes du curateur, notamment en cas de conflit d'intérêts.

  • Gestion avec diligence et loyauté : Le curateur doit toujours agir dans l’intérêt de la personne protégée. Ses actions sont placées sous le signe de la loyauté et de la diligence, afin de préserver le patrimoine de la personne et de répondre à ses besoins essentiels, tout en respectant sa volonté autant que possible.



Quels sont les droits et obligations de la personne protégée ?

Même sous curatelle renforcée, la personne protégée conserve des droits fondamentaux et une certaine autonomie. La mesure est conçue pour l'assister sans lui ôter toute capacité à prendre des décisions dans des aspects essentiels de sa vie quotidienne. En parallèle, elle a des obligations légales, notamment en ce qui concerne le respect des décisions prises avec l’aide du curateur.



Autonomie dans les actes personnels

La curatelle renforcée n’entraîne pas une perte totale d’autonomie. La personne protégée conserve le droit de prendre seule certains actes dits strictement personnels. Ces actes concernent les choix qui relèvent de l’intime et qui n’ont pas d’impact direct sur son patrimoine financier. Parmi ces actes, on trouve :

  • La révocation d’un testament.
  • La déclaration de naissance ou la reconnaissance d’un enfant.
  • Le choix de son lieu de résidence.
  • Les décisions relatives à l’autorité parentale.

Dans ces domaines, la personne n’a pas besoin d’être assistée par son curateur et peut agir de manière autonome, en vertu du respect de ses droits individuels.

Maintien d'une autonomie encadrée

En dehors des actes strictement personnels, la personne sous curatelle renforcée bénéficie d’une autonomie encadrée. Cela signifie qu’elle peut toujours participer activement à la gestion de ses affaires, mais avec l’assistance et le soutien de son curateur

Par exemple :

  • La personne protégée peut gérer un compte bancaire, mais souvent sous supervision du curateur, qui s’assure que les dépenses ne dépassent pas les revenus disponibles.
  • Pour les décisions majeures comme la signature d’un bail ou l’acceptation d’une succession, la double signature est requise. Le curateur assiste la personne protégée, mais celle-ci conserve un droit de regard et doit donner son accord.

Aides pour une meilleure qualité de vie


Dans le cadre de la curatelle renforcée, des aides peuvent être mises en place pour améliorer la qualité de vie de la personne protégée, notamment en fonction de son âge ou de son état de santé. Ces aides visent à garantir son confort, sa sécurité et son autonomie, malgré les difficultés rencontrées.

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  • Aide à l’adaptation du logement : Pour les personnes âgées ou en perte d’autonomie, l’adaptation du logement est souvent nécessaire. Une des principales aides disponibles en France pour financer ces travaux est la MaPrimeAdapt'. Ce dispositif vise à aider les personnes âgées ou en situation de handicap à adapter leur logement pour mieux répondre à leurs besoins en matière de sécurité et d’accessibilité. MaPrimeAdapt' permet de bénéficier de subventions pour des travaux d'aménagements, avec des montants adaptés à la nature des travaux et à la situation financière du demandeur.
  • Aides sociales et financières : La personne protégée peut également avoir accès à diverses aides sociales, telles que l'Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), pour financer les services à domicile ou les soins spécifiques. D'autres prestations sociales, comme les aides au logement ou les aides pour les personnes handicapées, peuvent être activées avec l’aide du curateur.

Aides à la mobilité : En fonction de l’état de santé de la personne, des solutions de téléassistance mobile ou d’aide à la mobilité peuvent être proposées. Cela inclut des systèmes de géolocalisation pour les déplacements ou des dispositifs d'alerte en cas de chute.

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